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Les découvertes des "nouveaux" mondes

L'histoire n'est pas une nostalgie, c'est un tremplin pour l'avenir.

 

"Il faut que le passé soit connu afin qu'il ne se répète pas". Nelson Mandela

"Où que l'Européen ait posé le pied, la mort semble poursuivre l'indigène". Charles Darwin, Journal de bord (diary) du voyage du Beagle (1831 - 1836)

Amérique du Nord

Amérique centrale, Amérique du Sud

En 1521, 2 ans après avoir posé le pied sur l'empire américain, Cortes a achevé la conquète de l'empire Aztèque, détruit sa capitale et capturé le dernier empereur qu'il fait exécuter.

Dix ans plus tard, en 1531, plus au Sud sur la côte Pacifique, les conquistadors Pizarro et de Almagro partent à la conquête de l'empire Inca qui s'étendait sur plus de la moitié Nord de l'Amérique du Sud. En 1533 Pizarro et ses hommes capturent l'Inca Atahualpa et l'exécutent.

A travers toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, les colons recherchent l'or et les pierres précieuses, s'approprient les terres, expulsent et massacrent les amérindiens, les réduisent en esclavage, les exploitent pour l'agriculture, ou dans les mines à la recherche d'or ou d'argent.

Afrique

"Le gouverneur général commença à réécrire notre histoire. Il changea le nom des lieux qui étaient plus anciens que les lieux eux-mêmes, les choses renommées perdirent de leur poids ancien dans nos mémoires.

Le gouverneur général fit débuter notre histoire avec l'arrivée des siens sur nos rivages, éveillant l'Homme de l'âge de pierre d'un sommeil immémorial, un sommeil qui avait débuté peu après la création de la race humaine.

Le gouverneur général et sa réécriture de notre histoire nous priva de langage, de poésie, de conception abstraite et de philosophie. Il nous priva d'histoire, de civilisation, et, non intentionnellement, il nous priva aussi de notre humanité.

Le gouverneur général réécrivait le temps, rendant le sien plus long, le nôtre plus bref.

Alors qu'il rendait invisibles nos accomplissements, effaçait les traces de nos anciennes civilisations, réécrivait la signification et la beauté de nos coutumes, alors qu'il abolissait le monde de nos esprits, transformait notre philosophie en superstitions, nos rituels en danses enfantines, nos religions en cultes des animaux et en transes animistes, notre art en reliques rudimentaires et en formes primitives, alors qu'il réécrivait notre passé, il altéra notre présent. Et les altérations créèrent de nouveaux esprits qui nourrirent l'appétit sans fond des Dieux du chaos."

Ben Okri, Infinite riches

Dame Afrcaine.jpg

"Les Indiens, hommes, femmes ou enfants étaient au nombre de 110 et furent presque tous capturés et tués car les soldats sabrent tous les hommes. C'est un sombre tableau, mais combien plus choquant est le fait certain que presque toutes les femmes de plus de 20 ans sont massacrées de sang froid. Chacun ici est entièrement convaincu que c'est la guerre la plus juste parce que c'est une guerre contre des barbares. Qui pourrait croire à notre époque que de telles atrocités pourraient être commises dans un pays chrétien civilisé. Le plan du général Rosas est de tuer tous les indiens qui sont isolés, puis, ayant repoussé en un même endroit ceux qui restent, de les attaquer ensemble pendant l'été. Cette opération doit être répétée pendant 3 années successives. J'imagine que l'été est choisi comme période pour l'attaque principale parce qu'il n'y a plus d'eau dans les plaines et que les indiens ne peuvent plus alors voyager que dans certaines directions particulières".

Charles Darwin, Journal de bord du voyage du Beagle (1831 - 1836)

"Qui peut dire si les usages des blancs sont bons pour les Indiens ?

Qui peut se prévaloir de la faculté de juger des valeurs indiennes et de leur substituer d'autres valeurs ?

L'ordre social des blancs est-il si harmonieux qu'il mérite le respect des Indiens?

Est-il sage de demander aux Indiens d'adopter les formes sociales qui leurs sont étrangères ?

C'est aux Indiens seuls de répondre.

Mais que nos frères blancs adoptent plutôt un autre point de vue.

Qu'ils considèrent le monde des Indiens comme un monde humain.

Qu'ils se soucient de reconnaître les droits de l'Homme aux humains.

Ils restitueront ainsi un peu d'humanité à leurs propres sociétés".

Luther Standing Bear, Chef Sioux Oglala.

"Quel traité le blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun.

Quel traité l'homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté ? Aucun.

Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde, le soleil se levait et se couchait sur leur terre.

Où sont aujourd'hui les guerriers ?

Qui les a massacrés ?

Où sont nos terres ?

Qui les possède ?

Quelle loi ai-je violée ?

Ai-je tort d'aimer ma propre loi ?

Est-ce que je suis le mal  parce que j'ai la peau rouge ?

Parce que je suis un Sioux ?

Parce que je suis né là où mon père a vécu ?

Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple ? "

Sitting Bull chef Sioux

"Passent encore quelques soleils, et on ne nous verra plus ici.
Notre poussière et nos ossements se mêleront à ces prairies.
Je vois comme dans une vision, mourir la lueur de nos feux du conseil, leurs cendres devenues froides et blanches.
Je ne vois plus s'élever les spirales de fumée au-dessus de nos tentes.
Je n'entends plus le chant des femmes préparant le repas.
Les antilopes ont fui ; les terres des bisons sont vides.
On n'entend plus que la plainte des coyotes.
Nous sommes comme des oiseaux à l'aile brisée.
Mon coeur est froid au-dedans de moi.
Mes yeux se troublent."

Plenty Coups, Chef Crow, 1909

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